En France, on compte aujourd'hui plus de 7,7 millions d'aidants. A l’occasion de la journée des aidants en Octobre, la Fondation Médéric Alzheimer a publié une étude portant sur les aidants actifs, de 40-64 ans. Ce baromètre a été élaboré avec Kantar TNS Sofres et avec le soutien de la société Klesia.
Un aidant se définit comme une personne qui vient en aide à titre non professionnel à une personne dépendante de son entourage, en ce qui concerne les activités de la vie quotidienne. Ces personnes issues de la génération qualifiée de pivot, apportent leur soutien à la fois à leurs parents et leurs enfants, tout en continuant à travailler.
En France, l'âge moyen des aidants est de 53 ans. Parmi eux, 68% exercent une activité professionnelle en plus de leur rôle primordial d'aidant. 55% exercent d'ailleurs une activité à temps complet contre 13% à temps partiel. On constate donc que la plupart des aidants en activité professionnelle ne réduisent pas leur temps de travail malgré le surplus d'énergie et de temps que leur demande leur aide. Toutefois, la fréquence d'aide de ces derniers est moins importante que celle des aidants sans emploi.
En terme de fréquence, 23% des personnes interrogées offrent une aide quotidienne, alors que 46% qui apportent leur soutien de manière hebdomadaire. 31% des sondés déclarent subvenir aux besoins de leur(s) proche(s) chaque mois.
La nature de cette aide est également à prendre en compte : le soutien moral revient le plus souvent, avec 53% des personnes sondées qui répondent offrir cette assistance. Les tâches administratives (49%) et ménagères (48%) viennent ensuite. Ces trois aspects sont ceux qui reviennent le plus souvent chez les sondés. Pour le reste, 26% des aidants déclarent avoir un rôle de surveillance pour éviter tout accident, 23% proposent une aide dans la gestion du budget de la personne aidée, 13% leur apportent des soins personnels et 9% une aide financière.
Les aidants, par l'importance de leur action auprès du proche à qui ils offrent leur soutien, constatent parfois un impact de ce rôle sur leur vie professionnelle.
En effet, 20% des aidants déclarent que cette activité a des conséquences sur cet aspect de leur vie. Par exemple, 8% déclarent avoir refusé une mobilité géographique, 6% ont dû réduire leur temps de travail, 4% ont refusé des heures supplémentaires ou un temps plein, alors que 3% ont refusé une promotion, tout comme 3% ont arrêté toute activité professionnelle. Pour expliquer cela, le temps que demande ce soutien revient en priorité, et notamment le temps de trajet. En moyenne, les aidants ont en effet 27 minutes de trajet pour se rendre sur leur lieu de travail, contre 54 minutes de leur lieu de travail jusque chez le proche aidé. 43 minutes sont en moyenne nécessaires pour aller de chez eux jusque chez leur proche. Les aidants ont donc tendance à garder un domicile proche de leur travail malgré leur activité supplémentaire, puisque les non-aidants habitent en moyenne à 26 minutes de leur travail, soit seulement une minute de moins.
Concilier une activité professionnelle et un rôle d'aidant est une problématique importante pour la plupart des 40-64 ans, puisque c'est le quotidien de 70% d'entre eux. Cette étude permet donc de mieux cerner les habitudes et les enjeux de cette aide essentielle pour de nombreux Français.
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