Le fait de déceler et de prendre en charge médicalement un mini-AVC (aussi appelé accident ischémique transitoire) peut permettre d’éviter un accident vasculaire cérébral plus grave. Il faut donc être capable de reconnaître les signes d’un mini-AVC, notamment chez les personnes âgées, et savoir que faire dès que ces premiers symptômes apparaissent.

Qu’est-ce qu’un mini-AVC ?

Un mini-AVC est, comme son nom l’indique, un « petit » accident vasculaire cérébral. L’Assurance maladie dénombre 140 000 AVC chaque année, et il y aurait parmi eux entre 30 000 et 40 000 mini-AVC. Les AVC sont causés par une interruption de la circulation du sang dans l’une des artères du cerveau, le plus souvent en raison de la formation d’un caillot. Lors d’un mini-AVC, cette saturation artérielle cérébrale cause des symptômes sur une petite période seulement (quelques secondes ou minutes).

Aussi appelé accident ischémique transitoire (AIT), un mini-AVC est donc d’apparence anodine. On l’appelle ainsi parfois mini-AVC silencieux. Mais il peut s’aggraver dans les heures ou les jours qui suivent, et conduire à un accident vasculaire cérébral sérieux entraînant possiblement de graves problèmes de santé, un handicap à vie ou un décès.

Les premiers signes d’un mini-AVC (symptômes)

Les premiers signes d’un mini-AVC sont les mêmes que ceux d’un accident vasculaire cérébral grave. Il existe donc plusieurs types de symptômes permettant de reconnaître l’apparition d’un mini-AVC silencieux :

• les symptômes de mini-AVC les plus fréquents sont l’aphasie (difficultés à parler, à écrire, à lire, à comprendre…), la paralysie d’un membre (l’impossibilité par exemple de bouger son bras droit, une partie du visage, etc.), ainsi que les troubles de la vue (vision double, perte de vision d’un seul côté, etc.) ;
• les autres symptômes possibles sont les difficultés à marcher, la perte d’équilibre, l’apparition de vertiges, un fourmillement ou un engourdissement au niveau du visage, des bras ou des jambes.

Que faire lors d’un signe avant-coureur de mini-AVC chez une personne âgée ?

Lorsqu’un signe de mini-AVC est décelé, et même si celui-ci ne dure qu’un court instant, il est primordial de tout de suite contacter son médecin généraliste ou d’appeler au 15 le Service d’aide médicale urgente (Samu). En cas de mini-AVC avéré, un traitement peut être donné au patient. Il existe par exemple des traitements contre les mini-AVC, qui empêchent la formation de caillots, et des soins réduisant le diabète (qui est l’un des facteurs de l’AIT). Mais le recours à la chirurgie peut être également nécessaire en cas de rétrécissement d’une artère carotide (au cou). En 2016, une étude parue dans le New England Journal of Medicine indiquait que la prise en charge précoce d’un accident ischémique transitoire permettrait de réduire de 50 % à 80 % le risque d’AVC ultérieur.

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