En France, on estime qu'il y a entre 8 et 11 millions de personnes agissant au quotidien comme aidant familial ou proche aidant auprès d'une personne souffrant de maladie (p.ex. Alzheimer), d'un handicap ou d’une perte de mobilité. Avec la charge qui leur incombe dans le cadre du maintien à domicile de leur aîné, il existe un risque d’épuisement de l’aidant, ou encore d'un isolement social. Afin de les soulager, un plan pour les aidants proposé par Agnès Buzyn vient d’être voté à l’assemblée nationale ce vendredi 25 octobre 2019. Ce dernier intègre plusieurs mesures et droits prioritaires assortis d'un budget de 400 millions d'euros pour 3 ans, entre 2020 à 2022. Parmi eux, le congé des aidants est une mesure phare.
Dans son annonce du 23 octobre en Essonne, au cours d'une visite d'un lieu dédié aux jeunes proches aidants, le chef du gouvernement Edouard Philippe annonce la stratégie nationale visant à soulager et simplifier le quotidien des proches aidants. Les annonces faites conjointement avec la ministre de la Santé et de Sophie Cluzel (Secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées) concernent plusieurs volets et sont financées à hauteur de 400 millions d'euros sur 3 ans.
En premier lieu, le gouvernement adopte des mesures permettant d'augmenter les places d'accueil temporaire ainsi que l'aide au domicile par des professionnels. Il cherche aussi à assurer des aménagements pour permettre aux personnes actives de concilier leur carrière avec leur rôle de proche aidant, avec le congé des aidants. Des mesures qui concernent tous les âges et conditions.
Enfin, des supports seront mis sur pied pour permettre aux proches aidants de se tourner vers des spécialistes si nécessaire. Dans le cadre du plan d'actions, la formation de membres du personnel de l'éducation nationale doit permettre de suivre et orienter des jeunes proches aidants tout en leur proposant un aménagement de leur temps d'étude et d'examens, si nécessaire.
L'un des volets les plus importants concerne le congé des aidants qui s’étend à 3 mois, au total dans une carrière, fractionné (possibilité de fractionnement par demi-journées) et qui sera pris en compte automatiquement au titre des droits à la retraite à partir d’octobre 2020. Il s'agit de congés indemnisés, à hauteur de 52 euros pour une personne seule et de 43 euros pour une proche aidante vivant en couple. Une possibilité d’interrompre son activité professionnelle pour s’occuper d’une personne handicapée ou âgée sans pour autant sacrifier le revenu. D'autre part, le premier ministre annonce vouloir doubler les sites d'accueil temporaires d'ici 3 ans. En parallèle, le relayage sera également développé, permettant ainsi aux proches aidants de s'absenter tout en pouvant compter sur une personne qualifiée présente au domicile. Enfin, les jeunes seront également encouragés à adapter leur rythme d'études. En plus de lieux d'accueil et d'une plate-forme numérique, les proches aidants pourront également utiliser une ligne téléphonique d'urgence, pour rompre leur isolement et pour identifier l’offre d’accompagnement près de chez soi.
Si ce plan pour les aidants apporte des solutions concrètes pour concilier le travail et la vie personnelle, certaines mesures ont d’ores et déjà été mises en place :
• Congé du proche aidant
• Droit au répit des aidants familiaux
• Des avantages pour la retraite
• Il peut recevoir des dons de congé de la part de ses collègues dans le secteur privé
• Il peut devenir aidant familial salarié
• Il peut également percevoir une rémunération via les aides financières APA et PCH
• Il peut être épaulé par des associations d’aidants
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