S'il est souvent admis que le comportement des séniors au volant peut se révéler source de dangers, une enquête réalisée auprès des Français en octobre 2016 fait clairement le point sur les causes supposées du phénomène et les solutions qui pourraient être envisagées pour y remédier.

Ils sont 94 % des sondés à avoir déjà été confrontés à un conducteur âgé au comportement dangereux, pour des raisons variées. 81 % des Français estiment que la première raison de cette conduite inadaptée est le manque ou le ralentissement des réflexes, les deux tiers que la baisse de la vue peut être en cause, et 57 % que ces conducteurs ont oublié une partie du code de la route ou ne sont plus au fait des nouvelles règles. Enfin, un tiers pense que le problème peut venir de difficultés à rester concentré.

Des pistes de solutions sont régulièrement avancées pour permettre d'améliorer la situation. La première est la visite médicale : 93 % des sondés pensent qu'elle devrait être obligatoire à partir de 60 ans, mais ils sont également 51 % à être favorable à son instauration systématique tous les dix ans.

On pourrait également envisager de modifier l'accès au permis de conduire. Ainsi, 6 personnes sur 10 pensent qu'après 60 ans, le code devrait être repassé, sans examen, mais au moins pour réactualiser ses connaissances. 18 % des sondés pensent même rendre obligatoire le passage d'un nouvel examen ; 23 % jugent le système actuel (code et permis délivrés à vie) suffisant. Cependant, certains cas justifient aux yeux des sondés le retrait pur et simple du permis : 90 % y sont favorables en cas de maladie grave, 66 % si les réflexes apparaissent vraiment affaiblis, 61 % si certains traitements lourds affectent le comportement des conducteurs, 51 % en cas de problèmes de vue importants, et notamment s'il devient impossible d'avoir une vision d'ensemble et de voir l'angle mort. Seule une personne sur 20 estime qu'aucun cas ne justifie la suspension du permis de conduire.

Infographie réalisée par mon-auto-assure.com