Les hallucinations visuelles chez les personnes âgées peuvent être source d’anxiété, de repli sur soi et de dépression chez la personne âgée. Elles peuvent avoir diverses origines, et représenter un danger pour le senior lui-même comme pour son entourage. C’est pourquoi il est important de savoir comment réagir si la perception visuelle d’un proche âgé est déformée.

Qu’appelle-t-on hallucination ?

On désigne par syndrome hallucinatoire la perception erronée de la réalité, alors que le sujet est convaincu du bien-fondé de ce qu’il voit ou entend. L’hallucination est d’origine sensorielle, et affecte essentiellement la vue ou l’audition, plus rarement l’odorat. Dans le cas de l’hallucination visuelle, les personnes âgées croient voir des personnes, des animaux, des créatures, des scènes de la vie qui n’existent pas, ce qui est complètement incompréhensible pour son entourage.

Les causes principales des hallucinations chez les seniors

Parmi les causes les plus fréquemment observées des hallucinations visuelles chez les personnes âgées, on a :
• les effets secondaires d’une forte fièvre, ou d’un traitement contre la maladie de Parkinson ;
• un stress important : un deuil, une hospitalisation, un placement en institution ;
• des troubles cognitifs et psychiatriques : troubles de l’humeur, démence sénile, schizophrénie, psychose paranoïaque, délire ;
• les symptômes de maladies neurodégénératives : maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer ou encore, par exemple, la démence à corps de Lewy ;
• des troubles visuels : cataracte, dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ;
• des migraines ophtalmiques ;
• des crises d’épilepsie ;
• une maladie cardiovasculaire de type AVC ou infarctus du myocarde.

Que faire en cas d’hallucinations visuelles des personnes âgées ?

Quand les personnes âgées sont sujettes à un état confusionnel du fait de leurs hallucinations, elles peuvent devenir angoissées, agressives, dépressives, voire nourrir des idées suicidaires. Il est donc essentiel qu’elles soient bien entourées pour préserver leur santé physique et mentale : Par les aidants familiaux, qui doivent apprendre à garder leur calme, rassurer le patient, éloigner de lui tout ce qui peut être dangereux, et surtout, prévenir le médecin.
Par une équipe pluridisciplinaire de soignants : la prise en charge médicale, et donc les traitements vont dépendre de la cause de ces hallucinations visuelles. Cela peut passer par la prescription de médicaments tels des antidépresseurs ou des psychotiques, et un suivi psychothérapeutique individuel ou en groupe de type thérapie cognitive et comportementale.

Dans le cas où un traitement médicamenteux et une prise en charge psychologique n’ont pas permis au senior de reprendre pied dans la réalité, de même que quand la personne âgée devient un danger pour elle-même ou pour autrui, une hospitalisation en service psychiatrique peut être envisagée.