Accompagner au quotidien un proche en perte d'autonomie ou en situation de handicap représente un investissement considérable en temps et en énergie. Cette réalité concerne des millions de familles françaises qui se trouvent confrontées à une question cruciale : comment concilier leur rôle d'aidant avec leurs besoins financiers ? Entre réduction d'activité professionnelle et charges supplémentaires, la situation peut rapidement devenir préoccupante. Heureusement, plusieurs dispositifs existent aujourd'hui pour rémunérer ou dédommager les aidants familiaux, qu'ils soient salariés ou non. Des allocations spécifiques aux aides sociales comme l'APA ou la PCH, découvrons ensemble toutes les possibilités de rémunération et les démarches à entreprendre pour faire valoir vos droits d'aidant familial.
Qu'est-ce qu'un aidant familial et quel est son statut juridique ?
L'aidant familial est une personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à un membre de sa famille en situation de dépendance, de handicap ou de perte d'autonomie. Cette aide s'effectue à titre non professionnel pour l'accompagner dans les actes essentiels de la vie quotidienne.
La définition légale précise que l'aidant familial peut être le conjoint, le partenaire de PACS, le concubin, un parent, un enfant ou tout autre membre de la famille jusqu'au 4ème degré de parenté. Il peut également s'agir d'une personne résidant avec la personne aidée ou entretenant avec elle des liens étroits et stables.
En France, il n'existe pas de statut d'aidant familial à proprement parler. La reconnaissance officielle s'effectue principalement dans le cadre de dispositifs spécifiques comme l'APA ou la PCH. Cette situation explique pourquoi les questions de rémunération et de protection sociale restent complexes pour de nombreuses familles. L'aidant familial peut toutefois obtenir une attestation administrative auprès du Conseil départemental pour faire valoir son rôle d'accompagnant.
Comment fonctionne la rémunération d'un aidant familial salarié ?
Lorsqu'un aidant familial devient salarié de la personne qu'il accompagne, il acquiert le statut de salarié à domicile et son proche devient particulier employeur. Cette relation s'établit généralement dans le cadre du dispositif CESU (Chèque Emploi Service Universel).
Le salaire minimum d'un aidant familial salarié ne peut être inférieur au SMIC horaire, soit 11,88 € brut de l'heure en 2025. À ce salaire s'ajoutent obligatoirement 10 % au titre des congés payés. Les heures supplémentaires bénéficient d'une majoration de 25 % pour les 8 premières heures puis de 50 % au-delà.
La personne employeur doit respecter toutes les obligations légales : établissement d'un contrat de travail, déclaration à l'URSSAF, édition de bulletins de paie et paiement des cotisations sociales. Le coût total pour l'employeur avoisine 26 € de l'heure pour un salaire net de 15 €, avant application du crédit d'impôt de 50 %. L'aidant salarié bénéficie ainsi d'une couverture sociale complète et acquiert des droits à la retraite.
Quelles sont les aides financières pour les aidants familiaux non salariés ?
Pour les aidants familiaux qui ne peuvent ou ne souhaitent pas devenir salariés, plusieurs dispositifs d'aide financière existent pour compenser partiellement la perte de revenus ou les frais engagés.
L'aide au répit constitue un premier niveau de soutien. Limitée à 573,77 € par an en 2025, elle permet de financer des solutions temporaires de prise en charge de la personne aidée. Cette aide est accessible aux aidants de personnes bénéficiant de l'APA et considérés comme "indispensables" par l'équipe médico-sociale.
Des aides fiscales spécifiques sont également prévues. Les aidants peuvent bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu et d'exonérations partielles sous certaines conditions d'âge et de situation. Certaines caisses de retraite, mutuelles ou collectivités locales proposent par ailleurs des soutiens financiers complémentaires selon la situation particulière de chaque famille.
L'allocation journalière du proche aidant (AJPA) : conditions et montants
L'AJPA représente l'aide principale destinée aux aidants qui doivent réduire ou cesser leur activité professionnelle. Cette allocation s'adresse aux salariés, fonctionnaires, travailleurs indépendants et demandeurs d'emploi indemnisés qui prennent un congé de proche aidant.
Pour bénéficier de l'AJPA, plusieurs conditions doivent être réunies : résider en France, entretenir un lien étroit avec la personne aidée, apporter une aide à titre non professionnel et justifier que la personne accompagnée présente un taux d'incapacité d'au moins 80 % ou une perte d'autonomie évaluée en GIR 1 à 4.
En 2025, le montant de l'AJPA s'élève à 65,80 € par jour et 32,90 € par demi-journée. L'allocation peut être versée pour un maximum de 22 jours par mois. Depuis janvier 2025, une évolution majeure permet de bénéficier de 66 jours d'AJPA par personne aidée, dans la limite de 4 personnes au cours de sa carrière, soit 264 jours au total. Cette allocation est versée par la CAF ou la MSA et n'est pas soumise à conditions de ressources, mais reste imposable.
Comment utiliser l'APA et la PCH pour rémunérer un aidant familial ?
L'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) peut servir à rémunérer un aidant familial sous certaines conditions strictes. Les personnes de 60 ans et plus évaluées en GIR 1 à 4 peuvent utiliser leur APA pour employer un membre de leur famille, à l'exception du conjoint, concubin ou partenaire de PACS qui se doivent assistance mutuelle.
Le montant horaire pris en charge par l'APA pour un emploi direct avoisine 13 € de l'heure, ce qui peut sembler modeste comparé au coût réel d'un salarié. Cependant, cette solution permet de formaliser la relation d'aide et d'offrir une protection sociale à l'aidant familial.
La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) offre plus de possibilités mais avec des restrictions importantes. Elle peut financer l'emploi direct d'un aidant familial à hauteur de 19,34 € par heure en 2025, mais exclut le conjoint, les parents et les enfants, sauf dans les situations de handicap très lourd nécessitant une présence constante. Pour les aidants non éligibles au salariat, la PCH propose un dédommagement de 4,78 € par heure, porté à 7,16 € pour ceux qui réduisent leur activité professionnelle. Ce dédommagement n'est pas un salaire mais une compensation financière qui n'ouvre pas de droits sociaux.
Quelles sont les démarches administratives pour employer un aidant familial ?
Les démarches pour employer un aidant familial s'articulent autour du dispositif CESU (Chèque Emploi Service Universel). La première étape consiste à créer un compte sur le site cesu.urssaf.fr pour obtenir un numéro d'immatriculation d'employeur.
Une fois ce numéro obtenu, l'aidant familial doit être déclaré comme salarié sur la même plateforme. Cette démarche correspond à sa déclaration d'embauche et permet d'obtenir tous les identifiants nécessaires pour les déclarations mensuelles.
Chaque mois, l'employeur doit déclarer le nombre d'heures travaillées et le salaire horaire net sur le site du CESU. Le système calcule automatiquement les cotisations sociales et génère les bulletins de paie. Le paiement s'effectue par chèque CESU ou virement, et les cotisations sont prélevées automatiquement sur le compte de l'employeur. Cette procédure simplifiée évite les complexités habituelles de la gestion de paie tout en respectant le cadre légal du salariat.
Quelles solutions complémentaires existent pour soutenir les aidants familiaux ?
Au-delà des aides financières directes, plusieurs dispositifs complémentaires peuvent soulager les aidants familiaux et leur offrir du répit. Ces solutions s'avèrent particulièrement précieuses pour préserver la qualité de vie de tous.
La téléassistance représente une solution de sécurité qui rassure profondément les aidants familiaux. Ce service permet à la personne accompagnée de rester en contact permanent avec une plateforme d'assistance professionnelle, 24h/24 et 7j/7. En cas de chute, malaise ou détresse, les téléassistants peuvent immédiatement alerter les proches ou déclencher l'intervention des secours. Cette tranquillité d'esprit permet aux aidants de s'absenter sereinement, que ce soit pour leurs obligations professionnelles ou leurs moments de répit personnels.
D'autres solutions de répit existent : l'accueil de jour, l'hébergement temporaire ou encore les familles d'accueil spécialisées. Ces dispositifs offrent une prise en charge professionnelle temporaire de la personne dépendante tout en permettant à l'aidant de souffler. Les plateformes d'accompagnement et de répit (PFR) constituent des ressources précieuses pour s'informer et accéder à ces différents services sur le territoire.
Qu'est-ce que la téléassistance peut faire pour vous ?
Face aux défis quotidiens que représente l'accompagnement d'un proche en perte d'autonomie, Europ Assistance La Téléassistance propose des solutions innovantes spécialement conçues pour soutenir les aidants familiaux. Nos dispositifs de téléassistance à domicile et de téléassistance mobile offrent une sécurité constante à votre proche, vous permettant ainsi de concilier plus sereinement votre rôle d'aidant avec vos autres responsabilités. Grâce à notre plateforme d'assistance disponible 24h/24, nos téléassistants professionnels veillent sur votre proche et vous alertent immédiatement en cas de besoin. Cette solution complémentaire aux aides financières que nous avons évoquées vous apporte la tranquillité d'esprit indispensable pour préserver votre propre équilibre de vie tout en garantissant la sécurité et le bien-être de la personne que vous accompagnez au quotidien.
Découvrez le Géoveille, le bipper de téléassistance mobile GPS avec détecteur de chute qui vous protège en intérieur comme en extérieur.
A partir de 33,90€ /mois
soit 16,95€/mois après crédit d'impôt
Découvrez le Domveil Plus, le boîtier haut-parleur à domicile avec son bouton d’appel ou son détecteur de chute, pour vivre chez vous librement et sans risque.
A partir de 25,90€ /mois
soit 12,95€/mois après crédit d'impôt
