Ostéophytose et invalidité : tout savoir

Maladie osseuse assez méconnue, l’ostéophytose peut aller jusqu’à provoquer une invalidité. On vous dit tout ce qu’il faut savoir sur l’ostéophytose, ses traitements (naturels, médicamenteux, etc.), et les démarches à faire en cas d’invalidité.

Qu’est-ce que l’ostéophytose (marginale, cervicale, hanche, genou…) ?

L’ostéophytose est une maladie osseuse et articulaire qui voit l’apparition sur le patient d’excroissances osseuses. Ces ostéophytes, aussi parfois nommés becs-de-perroquet, se développent autour des articulations (au cou, au doigt, au genou, à la vertèbre lombaire, etc.), et on peut ainsi parler plus précisément d’ostéophytose cervicale, d’ostéophytose de hanche, etc., en fonction de l’endroit où se trouve l’excroissance.

L’ostéophytose, ou ostéophytose marginale, est liée à une maladie de l’articulation, très souvent à l’arthrose (destruction du cartilage situé au niveau des extrémités osseuses), ou plus rarement à des microtraumatismes osseux liés à des chocs. Malgré l’apparition d’excroissance, l’ostéophytose n’est pas due à un cancer. L’ostéophytose ou ostéophytose marginale se traite avec :

• des médicaments soulageant la douleur (antalgiques, anti-inflammatoires…) ;
• des infiltrations de corticoïdes (autre traitement contre la douleur) ;
• des traitements naturels pour l’ostéophytose, comme les acides gras oméga-3 ou le sulfate de glucosamine (voir aussi notre aussi sur les compléments alimentaires pour personnes âgées) ;
• de la physiothérapie ;
• une opération chirurgicale lorsque les ostéophytes gênent la mobilité ou entraînent des compressions nerveuses.

L’ostéophytose peut-elle conduire à une invalidité ?

L’ostéophytose peut conduire à une invalidité puisqu’elle est la conséquence de maladies articulaires comme l’arthrose pouvant réduire l’activité professionnelle ou empêcher totalement de travailler en raison de symptômes douloureux : douleurs articulaires, faiblesses musculaires, problèmes de mobilité, douleurs neurologiques, etc. D’après la Haute Autorité de Santé (HAS), 17 % des Français (soit plus de 10 millions) étaient touchés en 2017 par l’arthrose. Une part qui devrait monter à 22 % d’ici à 2030.

Pour être reconnue comme conduisant à une invalidité, l’ostéophytose doit avoir pour origine l’une des maladies invalidantes reconnues par la MDPH (maison départementale pour les personnes handicapées). C’est-à-dire la coxarthrose (arthrose de la hanche) ou l’arthrose des doigts. Il faut également que cette maladie entrave la pratique de son emploi. En effet, être invalide en France, c’est avoir sa capacité de travail et de gain réduite d’au moins deux tiers (66 %) à la suite d’un accident ou d’une maladie d’origine non professionnelle. 

Ostéophytose et invalidité : les démarches à suivre

Une personne ayant une ostéophytose et dont l’invalidité a été reconnue peut faire directement sa demande de pension en ligne depuis son compte Ameli sur le site de l’Assurance maladie (rubrique « Mes démarches »). De plus, l’allocation adulte handicapée peut parfois être obtenue en complément de la pension d’invalidité. L’AAH est à demander auprès de la maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) du lieu de résidence de la personne reconnue invalide.

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