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Hospitalisation sous contrainte d'une personne âgée : ce qu'il faut savoir

Santé
hospitalisation sous contrainte
Santé
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L'hospitalisation sous contrainte d'une personne âgée représente une situation délicate qui concerne de nombreuses familles face aux troubles mentaux de leurs proches seniors. Cette procédure médicale et juridique complexe permet d'hospitaliser une personne âgée sans son consentement lorsque son état mental compromet sa sécurité ou celle d'autrui. Selon l'Organisation mondiale de la santé, plus de 20 % des personnes de plus de 60 ans souffrent d'un trouble de santé mentale ou neurologique. Comprendre les modalités, les critères légaux et les droits de la personne hospitalisée s'avère essentiel pour naviguer dans cette épreuve difficile. Cette mesure exceptionnelle, strictement encadrée par les articles L3212-1 et suivants du Code de la santé publique, nécessite une approche éclairée pour protéger à la fois la personne âgée et ses proches.

Qu'est-ce que l'hospitalisation sous contrainte et quand est-elle nécessaire ?

L'hospitalisation sous contrainte, également appelée hospitalisation sans consentement, constitue une procédure permettant d'admettre une personne âgée en soins psychiatriques sans qu'elle ait donné son accord. Cette mesure intervient lorsque la personne n'est pas en mesure de consentir aux soins en raison de troubles mentaux ou refuse catégoriquement une prise en charge médicale nécessaire.

Chez les seniors, plusieurs facteurs peuvent conduire à cette situation. Les troubles cognitifs liés à la démence ou à la maladie d'Alzheimer représentent l'une des principales causes, rendant impossible l'expression d'un consentement éclairé. La dépression sévère, touchant une personne âgée sur cinq selon les statistiques médicales, peut également justifier cette procédure lorsqu'elle s'accompagne d'idées suicidaires ou d'un refus total d'alimentation.

L'hospitalisation sous contrainte devient nécessaire dans trois situations principales. Premièrement, lorsque la personne âgée présente un danger immédiat pour elle-même, comme lors de tentatives de suicide répétées ou d'un refus de s'alimenter mettant sa vie en péril. Deuxièmement, quand elle représente un risque pour autrui, notamment en cas d'agressivité liée aux troubles comportementaux de la démence. Troisièmement, lorsque ses agissements compromettent gravement l'ordre public, par exemple en cas d'errance ou de comportements inadaptés en public.

La mobilité réduite, les douleurs chroniques, le deuil, la chute du niveau de ressources à la retraite ou l'isolement social peuvent aggraver ces troubles mentaux. Ces facteurs, parfois cumulés, créent un terrain propice au développement de problèmes psychologiques sérieux nécessitant une intervention médicale d'urgence, même contre la volonté de la personne concernée.

Qui peut décider d'une hospitalisation sous contrainte pour une personne âgée ?

Deux autorités distinctes peuvent prononcer une hospitalisation sous contrainte selon les circonstances et les critères légaux applicables. Cette répartition des compétences assure un équilibre entre la protection de la personne âgée et le respect de ses droits fondamentaux.

Le directeur d'un établissement de santé autorisé en psychiatrie constitue la première autorité compétente. Il peut prendre cette décision à la demande d'un tiers ou de sa propre initiative en cas de péril imminent. Cette procédure, régie par l'article L3212-1 du Code de la santé publique, s'applique lorsque les troubles mentaux de la personne âgée rendent impossible son consentement et que son état nécessite des soins immédiats avec surveillance médicale.

Le représentant de l'État, généralement le préfet du département, dispose également de cette prérogative dans des circonstances spécifiques. Son intervention se justifie lorsque les troubles mentaux de la personne âgée compromettent la sûreté des personnes ou portent gravement atteinte à l'ordre public. Cette procédure, anciennement appelée "hospitalisation d'office", vise à protéger la collectivité tout en assurant les soins nécessaires au patient.

En situation d'urgence, le maire ou les commissaires de police peuvent prendre des mesures provisoires d'une durée maximale de 48 heures. Ces décisions temporaires permettent une intervention rapide en cas de danger immédiat, avant qu'un arrêté préfectoral ne confirme ou non la mesure d'hospitalisation. Cette procédure d'urgence garantit une réactivité adaptée aux situations critiques tout en maintenant un contrôle administratif rigoureux.

Quelles sont les procédures légales à respecter ?

La procédure d'hospitalisation sous contrainte obéit à des règles strictes variant selon l'autorité compétente et l'urgence de la situation. Ces garanties procédurales protègent les droits de la personne âgée tout en permettant une prise en charge médicale appropriée.

Pour une admission sur décision du directeur d'établissement, la demande doit émaner d'un tiers qualifié. Ce tiers peut être un membre de la famille, une personne entretenant des relations antérieures avec la personne âgée, ou son tuteur ou curateur en cas de protection juridique. La demande manuscrite, datée et signée, doit préciser l'identité des personnes concernées, leur profession, leur domicile et la nature des relations les unissant.

Deux certificats médicaux circonstanciés datant de moins de 15 jours doivent accompagner cette demande. Le premier certificat ne peut être établi par un médecin exerçant dans l'établissement d'accueil, garantissant ainsi l'objectivité de l'évaluation. En cas d'urgence avec risque grave d'atteinte à l'intégrité du patient, un seul certificat médical suffit, éventuellement rédigé par un médecin de l'établissement.

La procédure sur décision préfectorale nécessite un certificat médical circonstancié établi par un médecin n'exerçant pas dans l'établissement d'accueil. Ce certificat doit attester que les troubles mentaux compromettent la sûreté des personnes ou portent gravement atteinte à l'ordre public. Les mesures provisoires d'urgence prises par le maire requièrent un avis médical attestant du danger immédiat pour la sûreté des personnes.

Dans tous les cas, les médecins signataires ne doivent être ni parents ni alliés entre eux, ni avec le directeur de l'établissement, ni avec le tiers demandeur, ni avec le patient. Cette règle prévient tout conflit d'intérêts et assure l'indépendance de l'expertise médicale nécessaire à la prise de décision.

Comment se déroule concrètement une hospitalisation sous contrainte ?

Une fois admise, la personne âgée fait l'objet d'une période d'observation initiale ne pouvant excéder 72 heures sous la forme d'une hospitalisation complète. Cette phase cruciale permet aux équipes soignantes d'évaluer le bien-fondé de la mesure et d'adapter le protocole de soins aux besoins spécifiques du patient.

Dans les 24 heures suivant l'admission, un médecin réalise un examen somatique complet pour détecter d'éventuelles affections physiques susceptibles d'influencer le traitement psychiatrique. Parallèlement, un psychiatre de l'établissement, différent de celui ayant rédigé les certificats d'admission, établit un premier certificat médical confirmant ou infirmant la nécessité de maintenir les soins psychiatriques.

Un second certificat médical est rédigé dans les 72 heures suivant l'admission par un autre psychiatre. Si les deux certificats concluent à la nécessité de maintenir les soins, un psychiatre de l'établissement propose la forme de prise en charge la plus adaptée : hospitalisation complète continue, hospitalisation à temps partiel, soins ambulatoires, ou programme de soins à domicile.

Avant chaque décision concernant les modalités de soins, la personne âgée est informée du projet thérapeutique et peut exprimer ses observations si son état le permet. Elle reçoit des informations sur sa situation juridique, ses droits, les recours possibles et les garanties offertes par la loi. Son avis sur les modalités de soins est recherché et pris en compte dans la mesure du possible, respectant ainsi sa dignité et son autonomie résiduelle.

Quelle est la durée d'une hospitalisation sous contrainte et comment peut-elle prendre fin ?

La durée de l'hospitalisation sous contrainte varie considérablement selon l'évolution de l'état mental de la personne âgée et la nature de ses troubles. L'hospitalisation complète peut se limiter à la première période d'observation de 24 heures si les certificats médicaux concluent à l'absence de nécessité de poursuivre les soins contraints.

Pour les mesures prononcées par le directeur d'établissement, la prise en charge peut être renouvelée tous les mois sur la base d'un certificat médical établi par un psychiatre trois jours avant la fin de chaque période. Lorsque la durée des soins excède un an, l'évaluation est confiée à un collège spécialisé comprenant un psychiatre, un membre de l'équipe pluridisciplinaire traitante et un psychiatre extérieur non impliqué dans la prise en charge.

Le juge des libertés et de la détention exerce un contrôle systématique des hospitalisations complètes au plus tard le 12ème jour, puis tous les 6 mois. Ce contrôle judiciaire, introduit par la loi du 5 juillet 2011, garantit le respect des libertés individuelles et permet d'ordonner la mainlevée de la mesure si les conditions ne sont plus réunies.

L'hospitalisation peut prendre fin de plusieurs manières. Premièrement, sur décision médicale lorsqu'un psychiatre de l'établissement certifie que les soins ne sont plus justifiés. Deuxièmement, sur décision du directeur d'établissement à la demande de la commission départementale des soins psychiatriques ou d'un membre de la famille. Troisièmement, sur décision du juge des libertés et de la détention saisi par le procureur, le patient ou toute personne agissant dans son intérêt.

Quels sont les droits de la personne âgée hospitalisée sous contrainte ?

La personne âgée hospitalisée sous contrainte conserve l'ensemble de ses droits fondamentaux, l'hospitalisation ne constituant qu'une restriction temporaire et justifiée de sa liberté d'aller et venir. Ces droits, énoncés à l'article L3211-3 du Code de la santé publique, garantissent le respect de sa dignité et de son humanité malgré la contrainte thérapeutique.

Le droit à l'information constitue un pilier essentiel de ces garanties. La personne âgée doit être informée de sa situation juridique, des motifs de son hospitalisation et des décisions la concernant. Elle a le droit de connaître les traitements proposés, leurs bénéfices attendus, leurs risques et les alternatives possibles. Cette information, adaptée à ses capacités de compréhension, lui permet de participer autant que possible aux décisions thérapeutiques.

Le droit de prendre conseil auprès d'un médecin ou d'un avocat de son choix garantit l'accès à une expertise indépendante et à une assistance juridique. La personne âgée peut également émettre et recevoir des courriers, sous réserve des nécessités thérapeutiques, maintenant ainsi ses liens avec l'extérieur et ses proches.

Les droits civiques sont préservés : la personne hospitalisée conserve son droit de vote et peut exercer ses droits civils dans les limites compatibles avec son état de santé. La liberté de conscience et de culte est également respectée, permettant l'expression de ses convictions religieuses ou philosophiques. Ces droits, loin d'être théoriques, font l'objet d'un contrôle régulier par la commission départementale des soins psychiatriques et peuvent être revendiqués devant le juge des libertés et de la détention.

Quel accompagnement pour les familles face à cette situation difficile ?

L'hospitalisation sous contrainte d'un proche âgé constitue une épreuve émotionnelle majeure pour les familles, souvent confrontées à des sentiments de culpabilité, d'impuissance et d'incompréhension. Un accompagnement adapté s'avère indispensable pour surmonter cette période difficile et maintenir une relation thérapeutique constructive.

Le médecin traitant joue un rôle central dans le soutien à la famille. Il peut expliquer la nécessité de la procédure et rassurer les proches sur le caractère protecteur de la mesure. Son accompagnement permet de dédramatiser la situation en rappelant que cette démarche s'inscrit dans une volonté de protection du senior face à des comportements dangereux et de ne pas retarder les soins nécessaires.

Les équipes hospitalières proposent un soutien psychologique aux familles pour les aider à comprendre et accepter la maladie mentale de leur proche. Des entretiens réguliers avec les psychiatres permettent de suivre l'évolution de l'état du patient et d'adapter l'accompagnement familial. Les assistants sociaux des établissements orientent vers les ressources d'aide disponibles et facilitent les démarches administratives.

Les associations de familles de malades mentaux offrent un soutien précieux. Ces groupes d'entraide permettent de partager les expériences et de bénéficier des conseils de personnes ayant vécu des situations similaires. France Alzheimer, l'Union nationale des familles et amis de personnes malades et handicapées psychiques (UNAFAM) ou les centres locaux d'information et de coordination (CLIC) constituent des ressources essentielles pour naviguer dans ce parcours complexe.

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