Leucémie des personnes âgées : diagnostic et traitement

La leucémie, communément appelée cancer du sang, touche près de 9 000 personnes chaque année en France selon la Fondation pour la recherche médicale. Cette pathologie se caractérise par une prolifération anormale des globules blancs dans la moelle osseuse et le sang. L'incidence de cette maladie croît significativement avec l'âge, faisant des seniors une population particulièrement vulnérable. Chez les personnes âgées, l'âge médian au diagnostic de la leucémie myéloïde aiguë est de 69 ans chez l'homme et 72 ans chez la femme. Comprendre les spécificités de cette maladie chez les seniors permet une prise en charge adaptée et précoce, élément crucial pour optimiser les chances de rémission.
La leucémie est un cancer hématologique qui affecte les cellules sanguines produites par la moelle osseuse. Cette maladie se caractérise par une multiplication anarchique de cellules sanguines anormales, principalement les globules blancs, qui envahissent progressivement la moelle osseuse, le sang et parfois d'autres organes.
Chez la personne âgée, plusieurs facteurs expliquent cette incidence accrue avec l'âge. Le vieillissement naturel entraîne une accumulation de mutations génétiques au fil des années dans les cellules souches de la moelle osseuse. Ces mutations, normalement réparées chez les jeunes, deviennent moins bien corrigées avec l'âge, favorisant l'apparition de cellules anormales.
Le système immunitaire des seniors devient également moins performant, phénomène appelé immunosénescence. Cette diminution des défenses naturelles permet aux cellules cancéreuses de se multiplier plus facilement sans être détectées et éliminées par l'organisme. De plus, la moelle osseuse vieillit et produit moins bien les cellules sanguines normales, créant un déséquilibre favorable au développement de cellules leucémiques.
Chez les personnes âgées, on distingue principalement quatre types de leucémies, classées selon deux critères : la rapidité d'évolution (aiguë ou chronique) et le type de cellules touchées (myéloïde ou lymphoïde).
La leucémie myéloïde aiguë (LMA) représente la forme la plus fréquente chez les seniors. Cette maladie se développe rapidement et touche les cellules myéloïdes immatures appelées myéloblastes. L'âge médian au diagnostic est de 69-72 ans, avec 3 428 cas diagnostiqués en 2018 en France. La LMA se caractérise par une anomalie chromosomique particulière, le "chromosome Philadelphie", qui entraîne une surproduction de globules blancs anormaux.
La leucémie myéloïde chronique (LMC) évolue plus lentement sur plusieurs années. Elle touche principalement les adultes de 40 à 60 ans, avec près d'un cas sur deux observé chez des patients de plus de 75 ans. Cette forme reste souvent asymptomatique pendant longtemps, ce qui retarde parfois le diagnostic.
La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est la leucémie chronique la plus fréquente, touchant 4 674 nouvelles personnes en 2018 en France. Elle affecte principalement les personnes de plus de 50 ans, avec un âge moyen au diagnostic d'environ 70 ans. Cette forme touche les lymphocytes B et évolue très lentement, pouvant rester stable pendant des années.
La leucémie lymphoïde aiguë (LAL) est moins fréquente chez les seniors, touchant principalement les enfants et jeunes adultes. Cependant, son incidence remonte légèrement aux âges avancés, nécessitant une vigilance particulière.
Plusieurs facteurs de risque spécifiques augmentent la probabilité de développer une leucémie chez les seniors. L'âge constitue le principal facteur de risque, l'incidence augmentant exponentiellement après 60 ans en raison de l'accumulation naturelle de mutations génétiques.
Les expositions professionnelles passées jouent un rôle significatif. L'exposition au benzène (industrie pétrochimique, carburants), aux pesticides en agriculture, ou aux radiations ionisantes (radiographies répétées avant le renforcement des normes de radioprotection) peuvent provoquer des leucémies plusieurs décennies après l'exposition initiale.
Les antécédents de cancer et leurs traitements constituent un facteur de risque majeur. La chimiothérapie (notamment les agents alkylants comme le cyclophosphamide) et la radiothérapie peuvent altérer l'ADN des cellules saines et favoriser une leucémie secondaire, généralement 3 à 10 ans après le traitement initial. Ce risque augmente avec l'âge et explique 10 à 15% des leucémies myéloïdes aiguës.
Certaines prédispositions génétiques héréditaires, bien que rares, peuvent se révéler tardivement. Les mutations des gènes TP53, les syndromes comme Li-Fraumeni ou l'anémie de Fanconi augmentent le risque de leucémie. Les maladies du sang préexistantes comme les syndromes myélodysplasiques évoluent vers une leucémie dans environ 30% des cas.
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