Les aides pour l'amélioration de l'habitat

Vous souhaitez aménager votre logement, et recherchez des solutions pour financer votre projet ? Des aides pour l’amélioration de l’habitat des personnes âgées sont proposées par de nombreux organismes publics ou privés pour rendre un logement plus adapté au grand âge et rester chez soi le plus longtemps possible. Ces aides financières peuvent aussi être utilisées pour faire face à un handicap ou à une perte d’autonomie, notamment pour sécuriser le logement et prévenir les chutes chez les personnes âgées.
 

Les aides de l’ANAH (Agence nationale de l’habitat)

Destinées aux propriétaires de logements du parc privé, propriétaires occupants comme bailleurs, les aides pour l’amélioration de l’habitat des personnes âgées de l’ANAH couvrent selon les revenus entre 35 % et 50 % des dépenses de travaux, avec un plafond de 20 000 € à respecter. Pour en bénéficier, il faut avoir des ressources inférieures à un certain niveau, et le logement doit impérativement avoir plus de 15 ans au moment de la demande.

Un locataire senior peut être initiateur et bénéficiaire des aides de l’ANAH à condition que le propriétaire donne son accord. Dans ce cas, il finance les travaux en tant que locataire.
 

Les aides des caisses de retraite

C’est peu connu du grand public, mais la plupart des caisses de retraite proposent des aides pour l’amélioration de l’habitat des personnes âgées, afin de rendre un logement plus adapté à son occupant ou de permettre le maintien au domicile.

Dans le cas de la CNAV, la caisse de retraite la plus répandue, ces aides prennent la forme d’une subvention lors de l’installation de dispositifs de téléassistance, ou d’un financement partiel de l’aménagement du logement. La demande s’effectue dans le cadre d’un plan d’action personnalisé (PAP) auprès de la branche régionale de la CNAV. Avant de l’accorder, la caisse de retraite vérifie que vous avez réellement besoin de cette prestation en faisant intervenir un évaluateur à votre domicile. Vous pouvez espérer obtenir 3 000 € par an.

Si vous êtes pensionnaire d’une autre caisse de retraite (RSI, Carsat), renseignez-vous auprès de l’organisme pour savoir si une aide financière à l’aménagement du logement est prévue, et quelles sont les conditions à respecter pour y prétendre.
 

Les aides des collectivités territoriales

Les collectivités locales (régions, départements, métropoles, EPCI, communes) aussi ont mis en place des subventions ainsi que des prêts aidés pour les seniors, handicapés ou en perte d’autonomie. Spécifiques à chaque entité, ces aides pour l’amélioration de l’habitat des personnes âgées sont aussi diverses que variées. Pour savoir si vous pouvez en bénéficier, vous pouvez vous renseigner auprès des services de votre département (qui les recense), ou contacter le Point Rénovation Info Service le plus proche.

Par ailleurs, deux aides spécifiques sont proposées aux personnes âgées :

• l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), qui est versée par le département aux seniors de plus de 60 ans en perte d’autonomie, et qui peut servir à payer les diverses dépenses nécessaires pour rester vivre à son domicile
• la prestation de compensation du handicap (PCH), aussi versée par le département, mais cette fois aux personnes dont le handicap est apparu avant l’âge de 60 ans. La prise en charge est de 100 % des dépenses pour les seniors les plus modestes, et de 80 % pour les autres, le tout dans la limite de 10 000 € sur 10 ans pour l’aménagement du logement.
   

Les aides fiscales

Les personnes âgées ou à mobilité réduite peuvent obtenir de la part de l’État des aides pour l’amélioration de leur habitat, prenant la forme d’un crédit d’impôt lors de l’installation d’équipements dans la résidence principale. Le taux du crédit d’impôt est de 25 % des dépenses réalisées, dans la limite de 5 000 € pour une personne seule et de 10 000 € pour un couple. Si le montant du crédit dépasse celui de l’impôt, l’excédent est restitué !

Pour bénéficier de cette aide financière à l’aménagement du logement, il faut être soit propriétaire, soit locataire du logement, et y effectuer :

• des travaux visant à faciliter les déplacements d’une personne âgée, comme la pose d’un revêtement de sol anti-dérapant
• des travaux d’adaptation (éviers à hauteur réglable, baignoire à porte) pour faire face à un handicap ou à une perte d’autonomie.