Qu’est-ce qu’une perte totale et irréversible d’autonomie ?

La perte totale et irréversible d’autonomie, parfois abrégée par ses initiales PTIA, est une garantie systématiquement inscrite dans les contrats d’assurance emprunteur lors de la souscription d’un prêt immobilier. Décryptage de cette clause particulière.

La perte totale et irréversible d’autonomie : enjeux

Définition de la perte totale et irréversible d’autonomie

La PTIA est définie par la Sécurité sociale, après examen de la personne par une équipe pluridisciplinaire de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Elle correspond à une invalidité de « 3e catégorie », survenue avant que la personne ait atteint 65 ans. Cet état, qui perdure jusqu’au décès, empêche la personne d’effectuer seule trois des quatre gestes de la vie quotidienne suivants :

• faire sa toilette ;
• se déplacer ;
• se nourrir ;
• s’habiller.

La perte totale et irréversible d’autonomie fait l’objet de garanties spécifiques dans les contrats d’assurance.

Différents niveaux de perte d’autonomie

Il existe différentes catégories de perte d’autonomie :

• La catégorie 1 d’invalidité : la personne peut continuer de travailler, bien que sa capacité de travail soit diminuée des deux tiers. Elle est cependant inapte sur certains postes.
• La catégorie 2 d’invalidité : la personne peut travailler à temps partiel ou interrompre son activité professionnelle. Elle touche une pension d’invalidité.
• La catégorie 3 d’invalidité : la personne ne peut pas poursuivre son activité professionnelle et a besoin d’une assistance permanente. Cela correspond à un taux d’invalidité supérieur à 80 %.

Les conséquences sur la vie quotidienne

Une personne reconnue en PTIA n’est plus en mesure de travailler et ne peut donc plus toucher de revenus liés au travail, ce qui signifie qu’elle n’est plus en mesure d’effectuer le remboursement des mensualités de son crédit immobilier. Par ailleurs, ses frais augmentent, car elle a besoin d’une aide permanente pour les gestes de la vie quotidienne et elle a besoin d’équiper et aménager son domicile pour faire face au handicap.

Les causes de la perte totale et irréversible d’autonomie

 Les maladies chroniques

Certaines maladies chroniques entraînent une perte d’autonomie progressive et permanente. C’est notamment le cas du diabète, de la maladie de Crohn, du lupus, de la maladie de Hodgkin, et de certaines maladies psychiques.

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC)

Les AVC laissent parfois des séquelles qui empêchent la personne qui en a été victime de retrouver une activité professionnelle et d’être autonome dans sa vie personnelle. Voir aussi notre article sur les aides après un AVC

Les maladies neurodégénératives

La sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et les maladies du motoneurone (par exemple la maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique) provoquent, à terme, une incapacité d’effectuer les gestes de la vie quotidienne et la poursuite d’une activité professionnelle.

Les accidents de la vie

Les assureurs excluent en général la perte totale et irréversible d’autonomie causée par la pratique d’un métier à risques ou d’un sport extrême, ou par une tentative de suicide. En revanche, un accident de la route ayant pour conséquence une invalidité totale et permanente entre en général dans les garanties des contrats. 

Les solutions pour accompagner les personnes atteintes de perte totale et irréversible d’autonomie

Les aidants familiaux

Une personne atteinte d’une perte totale et irréversible d’autonomie peut être aidée par un proche. Celui-ci peut bénéficier pour cela du congé de proche aidant. Pendant ce congé, il peut percevoir l’allocation journalière du proche aidant (AJPA). Celle-ci permet de compenser la perte de revenus engendrée par la réduction ou l’interruption de son activité professionnelle pour aider son proche invalide.

Les aides financières

La personne reconnue en perte totale et irréversible d’autonomie perçoit une pension d’invalidité versée par l’Assurance maladie. Son montant est égal à 50 % de son salaire moyen annuel avant la reconnaissance d’invalidité. Une majoration de 40 % est appliquée si la personne requiert une aide à domicile quotidienne, en dehors des aidants familiaux qui l’assistent.

Les structures d’accueil

Il existe de nombreuses structures d’accueil pour les adultes de moins de 65 ans affectés d’une PTIA : des foyers d’hébergement ou d’accueil polyvalent pour adultes handicapés, des maisons d’accueil spécialisées, des foyers de vie pour adultes handicapés. 

Lire aussi notre guide sur les troubles cognitifs léger

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